Présentation

 

 

Association Ouest Camping-Car

 

Origine :

Un petit nombre d’amis camping-caristes se retrouvent le 10 novembre 2008 et mettent sur pied les fondations d’une nouvelle association, l’A.O.C.C.

Cette association sans but lucratif (asbl), régie par la loi du 1er juillet 1901, est déclarée en préfecture le 13 novembre 2008.

Son Président, pétri d’expériences camping-caristes, travaille avec une équipe active et soudée connaissant également la vie associative.

En un rien de temps, une centaine d’adhérents les rejoignent. Nous souhaitons voir grandir cette Association, pour plus d’échanges, tout en restant raisonnable pour maintenir la convivialité et le respect individuel.

Géographiquement à l’Ouest, l’A.O.C.C. accueille les camping-caristes de la Bretagne, de la Normandie et des Pays de Loire, et de toute autre région si le cœur vous en dit.

 

Buts :

- Créer des liens d’amitié entre camping-caristes,

- Promouvoir, par l’exemple, un esprit de courtoisie,

- Participer à la sauvegarde de l’environnement,

- Défendre activement nos droits au stationnement,

- Organiser des sorties à thèmes permettant aux adhérents de mieux se connaître en découvrant nos régions et promouvoir des sorties avec d’autres clubs de la FFACCC pour la France et de la FICM pour l’étranger.

 

Avantages :

Sur présentation de leur carte FFACCC/AOCC, nos adhérents bénéficient de nombreuses potentialités selon détail mentionné sur ce site en cette rubrique.

 

Vous recevrez :

 

Trait d’Union :

Bulletin quadrimestriel de communication et de liaison de l’A.O.C.C.

Il informe de la vie de l’Association et permet l’échange de connaissances pour voyager, les trucs et astuces d’entretien du Camping-Car, une rubrique petites annonces et autres.

 

Vadrouille :

Bulletin de liaison de la Fédération Française des Associations et Clubs de Camping-Cars (FFACCC), paraît en Mars et Septembre.

Il relate notamment l’activité de la Fédération, les actions en cours, des récits de voyages en France et à l’étranger. Pour ceux qui le souhaitent, sont mentionnés les bulletins d’adhésion pour obtenir la CampingCard International et les tarifs préférentiels pour des abonnements aux revues Le Monde du Camping-Car.

 

Un amour de coccinelle

 

Sur la piste des coccinelles

Montagne en avril. Alors que la neige s'accroche aux pâturages, le soleil réchauffe les blocs de pierre. Surprise : à la surface d'un rocher se promène un point rouge tout rond, tout luisant. Une coccinelle, si près des sommets ? Cette rencontre inattendue marque le premier acte de la saga des croqueuses de pucerons.
Carrosseries chic, amours choc

En attendant le grand envol vers la plaine, les coccinelles s'accouplent en altitude. Au bout d'une semaine de bains de soleil quotidiens, les mâles sont prêts. Les mouvements de leurs antennes sont de plus en plus démonstratifs. Quand la température atteint 15°C, ils commencent à chevaucher leurs congénères sans distinction de sexe. Escalader une demi-sphère lisse n'est pas une mince affaire, même quand on dispose pour s'arrimer de six pattes équipées de deux crochets chacune. Chutes et roulades ponctuent ces approches acrobatiques.
Demoiselles voraces

Sous ses airs gais et débonnaires, la coccinelle révèle un terrible appétit. Une aubaine pour jardiniers et cultivateurs...mais pour les pucerons, quel cauchemar ! Dictons populaires, BD, porte-clés, timbres, voitures,  la coccinelle est partout !

Si cet insecte porte-bonheur jouit d'une si bonne réputation, c'est d'abord qu'il est extraordinairement utile. Depuis que l'homme cultive la terre, chaque printemps la coccinelle vole à son secours. Affamée par un jeûne de plusieurs mois, la belle arrondie n'a qu'une seule idée: croquer, sucer, engloutir du puceron.

La course aux pucerons

 Une fois remise de son jeûne hivernal, la coccinelle cherche à assurer sa descendance. Il lui faut pour cela pondre ses œufs à proximité immédiate d'une colonie de pucerons qui nourriront ses larves. Chaque fois qu'elle pond, la coccinelle tente un coup de poker risqué. La faute aux pucerons et à leurs mœurs nomades.

Le ballet des larves

En quelques jours, les œufs s'assombrissent. Puis les jeunes coccinelles éclosent : bonjour la vie ! Un premier œuf a éclos. La tête de la larve se redresse, ses pattes se déplient et dessinent dans l'espace des mouvements très lents. Une seconde, puis une troisième larve émergent à leur tour d'un fût trop étroit. Ensemble, elles développent une chorégraphie issue de la nuit des temps : le sacre du printemps.

Tout est bon dans le puceron

Vous trouviez les coccinelles voraces ?  Ce n'est rien face à leurs larves jamais rassasiées. Mais attention, car ces dernières peuvent à leur tour faire les frais d'autres appétits. Aveugles, affamées, assoiffées, les larves de coccinelles entament dès leurs premières heures un terrifiant festin. Leurs pattes ne servent qu'à se déplacer d’une victime à l'autre. Elles ne pensent qu'à manger. En trois semaines et trois changements de garde-robe, elles deviennent énormes. Leur silhouette de carnassier agile n'est plus qu'un souvenir : obèses et boudinées, elles ne s'arrêtent pas de manger pour autant. Partout les pucerons se dégonflent comme des baudruches. Les feuilles sont couvertes de leurs cadavres creux. La colonie survivra-t-elle ? Au dernier acte de carnage, il est bien possible qu'ils y passent tous. Haricots, pois et rosiers peuvent crier victoire !

Peau neuve

En grandissant, les larves boulimiques se retrouvent à l'étroit. Leur mue est l'occasion d'une heure de trêve pour les pucerons. Tiens, que se passe-t-il ?

Une larve de coccinelle qui n'a pas faim ? Elle commence par se fixer à une tige avec sa ventouse abdominale. Puis la voici qui se fend d'avant en arrière, contracte son corps de manière rythmée et se dégage progressivement de son ancienne enveloppe.

Toute claire comme au sortir de l'œuf, elle s'assombrit en peu de temps. Au bout d'une heure à peine, son festin peut reprendre.

Enfin des ailes

L'ultime métamorphose des coccinelles est peut-être la plus magique, quand d'un vieux sac noir émerge un insecte parfait à la carapace encore jaune, molle et fripée. Après plusieurs jours d'une immobilité presque complète, la nymphe s'allonge imperceptiblement. Sa peau s'étire, on devine une bête en transparence. Une fissure s'annonce à l'extrémité tendue de l'emballage. La vieille enveloppe laisse apparaître une armure noir brillant. Puis le contraste des matières s'accentue au fur et à mesure que la déchirure se prolonge.

Voici les joues blanches, le dos vif, les antennes frémissantes, les palpes en forme de massue. Une patte émerge, une autre, puis une autre encore... permettent au corps de se dégager progressivement.

Retour au sommet

En fin d'été, les coccinelles se concentrent par milliers au sommet des montagnes. Une stratégie originale pour passer l'hiver au sec. En été, les pucerons deviennent rares. Alors les jeunes coccinelles se rabattent sur d'autres insectes, broutent des fleurs, grappillent du pollen. Tant qu'il y a à manger, elles accumulent les réserves, gonflant leur abdomen de graisse. Puis beaucoup s'assoupissent dans les feuilles mortes ou se terrent dans un coin du jardin, sous une touffe d'herbe. Mais s'il y a une montagne en vue, certaines préfèrent s'y retrouver, parfois par milliers. Elles peuvent ainsi parcourir en vol jusqu'à une quinzaine de kilomètres. Cette migration, grande et risquée pour de si petits insectes, se déroule de juillet à octobre.
Mise au point

Toutes les coccinelles ne sont pas rouges à points noirs. Plus d'une centaine d'espèces hautes en couleur, mais pas toujours à points, peuplent jardins, prairies et forêts.

La plus populaire des coccinelles, celle que nous avons suivie pour cet ouvrage, est rouge à sept points. C'est la Coccinelle septempunctata. Le nombre de points ne renseigne en rien sur l'âge de la bête. Née avec deux, cinq, sept, quatorze ou vingt-deux points suivant son espèce, une coccinelle garde le même assortiment jusqu'à sa mort.

Bio par nature ?

Érigée en symbole de l'agriculture biologique, la coccinelle peut conduire à la véritable catastrophe en cas de mauvaise utilisation.

L'exemple belge. A la fin du 19ème siècle, les cultures fruitières californiennes sont frappées par une véritable calamité. Une coccinelle accidentellement débarquée d'Australie dévaste les vergers. Heureusement, un entomologiste d'avant-garde a l'idée d'y introduire une petite coccinelle couleur lie-de-vin, elle aussi australienne. Elle va éradiquer le fléau en trois ans à peine. Cette utilisation de coccinelles sera imitée aux quatre coins de la planète, pas toujours avec le même bonheur. La coccinelle à sept points a tout à craindre de l'extension de sa cousine asiatique.

Point final

Ronde, colorée, utile, la coccinelle séduit. Ses migrations, ses métamorphoses, ses festins nous en disent long sur sa vie complexe et passionnante d’insecte.

 

Avec la jolie bête à bon Dieu, les êtres à six pattes ont trouvé un bel ambassadeur.

Oui, les insectes méritent bien plus que des regards dégoûtés !

 

Extrait du livre "la salamandre, la revue des curieux de la nature"

 

Rédaction Louis VALOTAIRE

Co-fondateur de l'A.O.C.C.